jeudi 29 mars 2007

Orientation : Suivre nos envies, ignorer leurs avis

Dès la 3ème, il faut penser à notre futur...
Après avoir vu tous les profs, les CPE, des professionnels, des écoles, après avoir feuilleté des tonnes de doc, après avoir toujours été découragés dans nos choix, l'orientation devient une angoisse, un mot qu'on aimerait oublier.
On nous répète tous les jours qu'on est "grands", que c'est à nous de nous prendre en main. Certes ! Sur ce point, AU MOINS, on est d'accord !
MAIS, à 17/18 ans, on nous demande de faire un choix professionnel qui engagera une bonne partie de notre vie... Quand on a notre âge, des rêves et des idées plein la tête, nous est-il réellement possible d'abandonner une partie d'entre eux pour se contraindre dans des études qui ne nous correspondront pas forcément?


Pourquoi ne pas faire les études qui nous plaisent? Qu'est-ce qu'une année dans une vie? Est-ce si grave de se réorienter? Est-ce réellement un échec? Une année d'études passée à apprendre n'est jamais une année perdue !

"Ne vous y prenez pas au dernier moment"
Comment faire quand les informations sont peu nombreuses et peu claires? Malgré les efforts de l'administration pour nous tenir au courant des procédures, nous sommes souvent pris au dépourvu. Le stress que cela engendre ajouté aux réflexions décourageantes de certains professeurs nous ont amenés à écrire cet article pour exprimer ce que certains élèves ressentent.

Nous pensions qu'à ce stade de nos études, l'aide des professeurs était primordiale. Pour quelques un d'entre nous, elle a été efficace. Cependant, pour d'autres, les conseils de certains profs, croyant nous connaître, se sont avérés en total décalage avec nos envies. A trop vouloir nous pousser dans une voie qu'il considèrent comme faite pour nous, ils nous ont forcés (sans le vouloir?) à nous débrouiller seuls pour suivre nos envies contre leurs avis.

On nous rabâche sans cesse, dès que notre niveau scolaire le permet: "Fais une classe prépa! Qu'est-ce que tu risques? Essaie, si tu rates c'est pas grave!" Ce n'est qu'un exemple pour montrer que les professeurs nous poussent vers les études qu'ils considèrent les mieux pour nous mais qui ne reflètent pas toujours nos envies (après tout, pourquoi vouloir faire parti de l'élite?) Ainsi, si on s'intéresse à des domaines ou des filières plus rares ou qui présentent plus de risques, nous sommes confrontés à d'autres types de réactions telles que:

  • un soupir de déception ("Qu'est-ce qui lui prend?!")
  • un (sou) rire moqueur ("Quelle idée?!")

Mais le prix de l'exaspération revient aux réflexions du genre :

  • "Oh non! Pas ça! Il n'y a aucun débouché!"
  • "Pour faire quoi après!"

Mais où est passé LE : "Essaie, si tu rates c'est pas grave!" de tout à l'heure???!!!
Comment faire quand les discours s'opposent sans arrêt sans tenir compte de nos envies réelles?

Pourquoi
considère-t-on que les élèves qui se dirigent vers des filières moins prestigieuses, aux yeux de certains, le font par défaut et non par envie (fac de psycho...exemple parmi tant d'autres...) ?


Conclusion : SUIVONS NOS ENVIES, IGNORONS LEURS AVIS !


Flora et Valentine TES
(
révolutionnaires et engagées contre l'emprisonnement et le conditionnement psychique! yeah! )

lundi 19 mars 2007

Le Come back, un film de Marc Lawrence.


Le film le come back, raconte l'histoire d'Alex Fletcher (Hugh Grant), ancien membre du groupe POP, au sommet de sa gloire dans les années 80. Depuis, il hante les podiums des foires agricoles et des parcs de loisirs, jusqu'au jour où la chanteur en herbe du moment, lui propose de chanter en duo avec elle. Le seul problème, c'est qu'il doit écrire et composer la mélodie du duo en moins d'une semaine, sachant qu'il n'a pas composer depuis plus de dix ans, et qu'il n'est pas du tout un bon parolier...Le destin faisant bien les choses, va mettre sur sa route la sublissime et talentueuse Sophie Fisher (Drew Barrymore), une jeune fille surprenante bien qu'elle semble un peu vivre dans son monde de rêve et de poésie. Celle-ci hésite à collaborer avec un personnage aussi léger qu'Alex, mais la musique, qui sait si bien adoucir les moeurs, a aussi le don d'enflammer les coeurs...

Un film à voir absolument et où l'on se laisse prendre au jeu par deux formidables acteurs...
Mathilde BRIOT

dimanche 4 mars 2007

Inquiétude sur les marchés financiers chinois


Mercredi 28 février 2007, les Bourses chinoises (Shanghai et Schenzhen) ont subi leur plus forte chute de ces dix dernières années. La raison de ce "coup de froid" est directement liée aux comportements des investisseurs lesquels ont fait massivement le choix d'encaisser les bénéfices liés aux récentes augmentations (très fortes) des indices boursiers en Chine.
Quelles sont les raisons qui ont motivé le choix de ces investisseurs?
  1. La première raison à évoquer semble être directement liée aux rumeurs sur la politique économique du Gouvernement chinois désireux de "brider" la forte (trop?) croissance économique. En effet, les autorités chinoises envisageraient de surveiller davantage l'afflux rapide de fonds investis en Bourse afin d'éviter la formation d'une bulle spéculative.
  2. La seconde raison est liée aux déclarations successives d'Alan Greenspan (ancien gouverneur de la FED - il s'agit de la Banque centrale américaine) et de Rodrigo Rato (actuel directeur général du FMI - Fonds Monétaire International). Le premier a fait part de ses craintes quant à une éventuelle récession de l'économie américaine d'ici la fin de l'année 2007. Le second a émis deux craintes : l'amplification de la baisse de la monnaie japonaise (le yen) par les spéculateurs et l'ampleur des déficits américains.

Les craintes formulées par Rodrigo Rato et Alan Greenspan ne sont pas à prendre "à la légère".

  • Le directeur général du Fonds dénonce notamment les risques que font peser les opérations des investisseurs à travers la pratique des "carry trades" sur le yen. Le mécanisme des "carry trades" est relativement simple : les investisseurs empruntent sur le marché du yen où les taux d'intérêt sont les plus faibles du pays appartenant au G8 et ils replacent ces capitaux sur des marchés plus rémunérateurs comme les Etats-Unis ou l'Union Européenne. Il y a donc spéculation sur le yen qui contribue à renforcer le recul de la monnaie japonaise laquelle est proche de son plus bas niveau depuis 20 ans face aux principales devises comme le $ ou €. Compte tenu des fonds mobilisés par les "carry trades" - d'après les estimations de 200 à 1000 milliards de $ dans le monde - il y a un réel risque de destabilisation du système financier international... Ce risque n'est pas une pure "fantaisie de l'esprit" lorsque l'on connaît le comportement spéculatif des hedge funds lesquels effectuent des opérations d'arbitrage fréquentes entre le yen et des devises plus rémunératrices.
  • Les déficits américains sont alimentés par l'épargne mondiale directement liée aux importants excédents dans les comptes extérieurs des économies émergentes d'Asie (Chine, Japon) et des pays exportateurs de pétrole. Or, cette situation reste dangereuse à terme car si le dollar s'affaiblit brusquement alors la hausse des taux d'intérêt américains risquerait d'entraîner l'économie des Etats-Unis dans une récession affectant ainsi toute l'économie mondiale.

La chute des indices boursiers en Asie s'est propagée sur les places mondiales : le CAC 40 a ainsi baissé de -3.02% à Paris, l'indice DAX 30 a baissé de -2.96% à Francfurt et l'indice DOW JONES de -1.34 à la Bourse de New York... Cet "incident" survenu en milieu de semaine dernière soulève des questions pertinentes quant à l'état du système financier international. Les craintes évoquées ci-dessus sont-elles réelles?

  1. Une plus grande surveillance des autorités monéaires chinoises quant à l'afflux des fonds investis en Bourse sera la bienvenue. L'histoire financière (récente) a permis de montrer que l'instauration de règles prudentielles dans le cadre d'une économie de taille importante et très dynamique comme celle de la Chine permettrait d'éviter de fâcheux revers. Toutefois, la crainte d'une bulle spéculative semble peu probable compte tenu de la qualité des fondamentaux (abondance de liquidités, croissance du PIB à 10%, gains de productivité, amélioration constante de la rentabilité des entreprises côtées...)
  2. Le débat spéculation / marchés financiers est déjà ancien. La "technisisation" de la Finance a sans aucun doute rendu la spéculation plus complexe, plus forte et donc plus dangereuse pour le système financier international. Néanmoins, il convient de la part des autorités gouvernementales et des institutions internationales de s'imposer constamment cette vigilance.
  3. La crainte d'une récession américaine semble également à écarter pour l'instant car les fondamentaux sont là aussi relativement sains. Mais, il vaut mieux être vigilant...

Cédrick Enjary

Le plan Power 8 d'Airbus - mercredi 28 février 2007


Le PDG d'Airbus et coprésident d'EADS - Louis Gallois - a dévoilé mercredi 28 février 2007 les modalités du plan d'économies et de restructuration d'Airbus baptisé plan "Power 8". Ce plan a sucité beaucoup de réactions dans l'opinion publique et dans le monde politique compte tenu des 10 000 suppressions d'emplois annoncées. Au delà des vives réactions, il s'agit de comprendre les raisons économiques qui motivent ce plan. Deux raisons essentielles peuvent être avancées :




  1. Il s'agit d'abord de réduire les coûts afin d'économiser 5 milliards d'euros en cumul d'ici à 2010. Cette baisse des coûts (de structure) se traduit donc par une réduction drastique des effectifs : 10 000 suppressions de postes (dont 4300 en France) - 50% chez le constructeur aéronautique et 50% chez les entreprises sous-traitantes d'Airbus. De plus, 6 sites européens sur 17 seront vendus soit totalement soit partiellement. LE PDG D'Airbus, Louis Gallois, a précisé d'une part que les suppressions postes se feront sur 4 ans sans licenciement sec (sur la base du volontariat et des départs à la retraite) d'autre part les ventes de sites (dont celui de Saint Nazaire ville sévèremment touché par ce plan de restructuration) se réaliseront avec l'engagement d'un maintien de l'activité et des effectifs durant au moins 5 ans.


  2. Le plan "Power 8" vise a opérer une réorganisation complète d'Airbus afin de gagner en efficacité. Plus précisément, il s'agit de réfondre la répartition des rôles entre les différents pays (France, Allemagne,Royaume-Uni et Espagne) pour parvenir à une meilleure intégration d'Airbus. Concrètement, les savoir-faire respectifs des différents pays seront donc renforcés : L'Allemagne sera chargée de la production des fuselages et de l'aménagement des cabines, La France se positionnera davantage sur l'aérostructure et les composants clefs, le Royaume-Uni dans les voilures et l'empennage pour l'Espagne. Cette réorganisation industrielle devrait permettre d'établir une seule ligne d'assemblage par modèle.




Cédrick Enjary